Ce matin là, j’arpentai(s) les rues des beaux quartiers, quand soudain je restai coi. Baba eût été plus approprié, tant la vitrine de la pâtisserie regorgeait de délices telles que je n’osais plus en rêver. Fraisiers, framboisiers, groseilliers côtoyaient les petits-fours et les viennoiseries coutumières.

Loin de moi l’idée de faire bonne chère. Incessamment tenaillé par la faim, je me serais volontiers accommodé de quelque pain frais, voire rassis. J’étais devenu maigre comme un cent de clous, et, être condamné à inventorier ainsi pléthore de victuailles me faisait regretter l’ado musclé d’autrefois, alternant le punching-ball et les haltères mainte(s) fois soulevés.

J’avais précédemment, et précipitamment, quitté le coron familial. Je pensais cette fugue en sol mineur à ma portée, mais à vaincre sans terril(s) … on conquiert la rue et, inéluctablement, les à pic(s) menant à l’opprobre. Quoique désormais sans le sou, j’appréhendai(s), quoi qu’on en pense, un prompt retour aux pénates, même si j’ouïssais de temps à autre une petite voix me susurrant que, malgré les vicissitudes quotidiennes, je n’y surseoirais pas longtemps. Toujours est-il qu’au moment même où mon appétit allait croissant, une religieuse un peu replète me tendit un morceau de sa brioche, puis disparut en un éclair.