La randonnée du 20 décembre à Saint Cézaire sur Siagne

publié le 6 janvier 2016 (modifié le 6 janvier 2017)

Publié le 6 janvier 2016

Dimanche 20 décembre : c’est la dernière randonnée de l’année. Nous sommes nombreux : 17. Nous accueillons Sophie qui randonne avec nous pour la première fois.

Nous partons du beau village de Saint-Cézaire sur Siagne, perché sur un balcon de falaises verticales surplombant la vallée de la Siagne. La Siagne est un fleuve côtier (improprement appelée "rivière") qui prend sa source au pied de l’Audibergue, sur la commune d’Escragnolles dans les Préalpes de Grasse, et se jette dans le golfe de la Napoule à Mandelieu, quelque 42 kilomètres plus bas, après avoir creusé des gorges allant jusqu’à 400 mètres de profondeur, taillées dans du calcaire et donnant ce qu’on appelle un relief karstique en amont. L’origine souterraine des eaux assure une stabilité thermique avoisinant 12°. La Siagne sert de frontière naturelle entre les départements du Var et des Alpes-Maritimes. Il est probable que le nom soit une variante du mot sanha qui désigne une variété de roseaux des marais en occitan.

Nous commençons aisément par descendre jusqu’à la rivière par un beau sentier empierré, nous passons sur le pont des Rey pour remonter ensuite sur le versant opposé qui nous assure une belle vue sur le village de Saint-Cézaire sur Siagne. Nous traversons le Sanctuaire des vieux chênes, forêt de chênes pluricentenaires qui n’a rien à envier aux forêts de contes de fées. Les arbres sont âgés de 300 à 400 ans.

Nous redescendons à nouveau jusqu’au lit de la rivière et découvrons le magnifique Pont des Tuves. Restauré en 1978, il a été construit en 1802 et fut longtemps le seul passage entre Callian et Saint-Cézaire. Le site est un lieu de baignade recherché.

Nous remontons en direction de Saint-Cézaire et, à mi-chemin, bifurquons pour aller déjeuner devant la jolie petite chapelle Saint-Saturnin. Construite au XIIème siècle vraisemblablement par les moines de Lérins, propriétaires des terres, elle fut la paroisse du hameau des Veyrans qui, depuis l’époque romaine, assurait la surveillance et la sécurité du chemin. Chapelle à nef unique, peu élevée, elle est voûtée en berceau plein cintre. Elle est précédée d’un porche à voûtes d’arêtes soutenu par un pilier central rond. Le chevet actuel est plat mais les traces d’une abside en cul de four subsistent ainsi que les bases d’une petite sacristie dans la partie sud du chevet. Il n’y a pas de campanile. Dédiée à Saint -Saturnin, martyr chrétien du 4ème siècle, les pénitents ont gardé l’habitude de s’y rendre le lundi de Pentecôte.

Ouf, il était temps de s’arrêter, la faim se fait sentir. Le pique-nique est somptueux : tapenade d’Aurore, vins d’orange, de cerise, de noix, nougat noir d’Aurore et Sébastienne, panettone offert par Jeanine.

Mais le plus dur reste à venir… Après ces agapes, il nous faut remonter plus de 300 mètres pour atteindre Saint-Cézaire. C’est dur, très, très dur….. mais on y arrive ! En nage et hors d’haleine ! Nous avons fait 720 mètres de dénivelée et 14 kilomètres.

Après une boisson rafraîchissante offerte par la section, nous nous souhaitons de joyeuses fêtes de Noël et nous disons à l’année prochaine pour de nouvelles randonnées.

Les photos de Gilbert