Le WE randonnée à la vallée des merveilles les 8 et 9 août

publié le 10 août 2015 (modifié le 11 août 2015)

Publié le 10 août 2015


Une fois n’est pas coutume, à la place de l’habituelle randonnée du dimanche, nous proposons un week-end itinérant dans la vallée des Merveilles.

Samedi 8 août  :

Il fait beau et nous sommes 14 au départ du parking de Pautamou à 1550 mètres d’altitude, 2 km au-delà de Castérino, aux portes du Parc du Mercantour. Nous partons en direction de la vallée de la Valmasque, ainsi nommée à cause d’une légende locale qui raconte qu’une sorcière, la "Masca", accusée de tous les maux du village tels que les mauvaises récoltes, aurait été chassée dans cette vallée déserte.

L’itinéraire débute par une piste traversant les gorges. A la balise 374, nous prenons ensuite le sentier de la Vastière des Dragons. A la cascade du quartier Cabane Julie, le sentier s’élève en lacets et franchit un ancien verrou glaciaire. Apparait alors le refuge de Valmasque, à 2233 mètres d’altitude, qui occupe une position idéale pour profiter d’un paysage grandiose, perché au-dessus du lac Vert. Petite pause rafraîchissante à la fontaine du refuge. Nous reprenons notre route pour longer les trois lacs artificiels qui se succèdent : le lac Vert, le lac Noir (2278 mètres) et l’imposant lac du Basto (2380 mètres). Il est temps de déjeuner pour reprendre des forces. Une vaste pelouse sur les bords accueillants du lac nous offre une vue magnifique sur la Baisse de Valmasque qu’il faudra ensuite affronter. La montée est raide, les mollets souffrent mais le sommet à 2549 mètres offre un point de vue magnifique sur les lacs de Valmasque et la vallée des Merveilles que nous allons traverser par une longue descente.

Cette vallée tient son nom des milliers de gravures rupestres datant de la Préhistoire qui y sont parsemées. La vallée des Merveilles, qui signifie "étonnement", est française depuis 1947 seulement. Plus de 36000 gravures ont été répertoriées. En été, seules celles visibles depuis les sentiers balisés sont accessibles. Il est obligatoire d’être accompagné par un guide agréé pour pouvoir approcher les autres. Les gravures se trouvent sur des surfaces de grès fins et de schistes colorées, appelées chiappes, dont les teintes varient du vert à l’orange, en passant par les rouges et les violets. Les dalles furent polies par les glaciers lors de la dernière glaciation.

Il est formellement interdit de se servir des bâtons dans cette zone protégée, aussi nous les rangeons. Mais le sentier est rocailleux et Pierre fait une mauvaise chute. Les lunettes rayées, le nez éraflé, la lèvre fendue, le bras écorché, notre Pierrot est sonné. Le tonnerre gronde sur les sommets, il faut continuer à avancer. Heureusement, le refuge CAF des Merveilles, où nous avons prévu de passer la nuit, n’est plus très loin. Il est situé près du lac Long Supérieur, à 2111 mètres. C’est un agréable établissement de 79 places, situé sur le GR52, au coeur d’un univers minéral. L’orage est finalement resté cantonné sur les hauteurs, la température est agréable, surtout après la chaleur que nous connaissons en cette période sur le littoral. Nous profitons donc de l’extérieur du refuge, Pierre peut y panser tranquillement ses plaies. Nous passons ensuite sous la douche… froide… et après un bon repas, extinction des feux, il est temps de dormir, après nos 15 kilomètres et 1050 mètres de dénivelé.

Dimanche 9 août :

La nuit a été bonne et pas trop bruyante malgré le nombre de personnes dans le dortoir. Des croûtes se sont formées et des hématomes sont apparus sur le visage de Pierre. Après le petit déjeuner, c’est quartier libre, chacun est invité à faire ce qui lui plait. Le temps est gris et frais.

Bernard emmène Josette et Didier pour une petite balade à la découverte du lac de l’Huile.

Nicole, Gloria et Sébastienne ont rendez-vous avec un guide pour une visite commentée de trois heures des gravures rupestres. Elles ont ainsi pu mieux comprendre les croyances et les modes de vie des peuples du néolithique.

Pierre, Aurore, Daniel et Sylvie se lancent dans une partie de coinche acharnée.

Nadia, Robin, Florence et Victor hésitent pour aller faire le tour du lac. Finalement, ils optent également pour une partie de cartes.

Le ciel se couvre de plus en plus, nous nous dépêchons de déjeuner sans oublier l’apéro quand même ! afin de reprendre rapidement la route du retour. La pluie fait son apparition et nous sommes obligés de sortir les ponchos. Heureusement, ça ne dure pas et c’est d’un bon pas que nous descendons les 8 kilomètres et 750 mètres de dénivelé négatif de la piste du vallon de la Minière jusqu’au lac des Mesches où nous avions laissé un véhicule la veille pour pouvoir faire un circuit.

Et voilà, c’est déjà fini. Dommage, c’était vraiment bien.