Où étaient les Ascéistes ? n° 13

publié le 15 juillet 2015 (modifié le 30 juin 2016)

du 22 au 24 mai 2015

Dans la série Où étaient les Ascéistes ? Voici le n° 13

Mais où étaient les Ascéistes … du 22 au 24 mai 2015 ?
Vendredi 22 mai destination le Cantal pour la Fête de l’estive à Allanche.
Nous sommes 12. 12 à partager le repas du soir préparé et arrosé par les participants dans le vaste gîte cossu situé à Neussargues. Un petit loir dort dans un placard. Chut !!!!

Nous ne tardons pas à en faire autant car demain c’est le coup d’envoi de la Fête de l’estive qui commence dès 9H30 à Maillargues, par la bénédiction des troupeaux, cérémonie assurée par le curé d’Allanche lui-même.

bénédiction

De grands parkings sont organisés (même pour les bus) car il y a foule à Maillargues. Nous faisons le tour de ce petit village avec un groupe folklorique, au son de la vielle à roue.
Une fois les troupeaux bénis, ils dévalent la pente pour traverser le bourg d’Allanche (à 300 m de Maillargues) sous le tintamarre des sonnailles. Les vaches Salers sont coquettes avec leurs fleurs de genêts accrochées à leur collier ou avec leurs rubans tricolores.
Sur les places d’Allanche, on peut goûter les spécialités fromagères et artisanales et même voir la fabrication du Saint-Nectaire. Les rues sont noires de monde et il est difficile de s’approcher des stands pour se restaurer en aligot, lentigot ou en truffade.

Pour cette 29e fête, du bétail des Alpes est également présenté : Hérens, Abondance, Villard de Lans et Tarine. Et oui, la région est très ouverte, à l’image de l’accueil que nous offre ses habitants ; elle reçoit ses voisin(e)s.
Un combat de vaches doit faire l’attraction de l’après-midi à l’écart du bourg mais les vaches Hérens, réputées pour leur agressivité, ont décidé d’être pacifistes malgré les efforts des éleveurs sous le vent et le froid.
La journée se termine par un bon repas avec les spécialités locales accompagnées de chansons traditionnelles que nous reprenons en cœur puis le grand bal de l’Estive après les remises des récompenses et médailles aux éleveurs.

Dimanche, la fête est finie et on « rigole » moins … (quoi que…. !!!…??) nous accompagnons les troupeaux aux pâturages !!!!!!!
9H, c’est parti ….

en avant l’ASCE 37 ! on suit le troupeau !

A mi-chemin, à Pradiers précisément, petit village sympathique, « arrêt ravitaillement » et danses folkloriques nous attendent… Nous profitons du soleil et échangeons avec les marcheurs et les gens du cru.
Arrivés au lieu de l’Estive sur le Cézallier après 12 km de montée, les mollets ont été mis à rude épreuve mais quels beaux paysages, quelle merveilleuse ambiance…..
Un signe de mains à nos amies les « coquettes » pour leur souhaiter un « bon séjour » et nous redescendons pour un pique-nique entre nous.
Il est 16H. On reprend la route pour la Touraine…nos sacs à dos sont remplis de « délicieux » souvenirs sans oublier les coups de soleil bien sûr….!


La minute culturelle

Sauriez-vous expliquer la transhumance  ?
La transhumance, du latin "trans" (de l’autre côté) et "humus" (la terre, le pays) est la migration des troupeaux vers les alpages, ici principalement les vaches de la race "Salers". Dans d’autres contrées, ce peut être des brebis…
Au départ, une bénédiction est donnée par le curé du secteur d’où partent les vaches.
Cette race salers peut vivre sous des conditions climatiques difficiles et ne craint pas les variations de température, lui permettant ainsi de pâturer sur les hauts plateaux d’estive.
Pourquoi la transhumance ?
Parce qu’à cette période de l’année les herbages d’altitude repoussent. En revanche, les espaces de basse altitude laissent place aux autres types de culture.
Et savez-vous ce qu’est la mise en herbe dans le marais poitevin ? C’est lorsque les vaches sont embarquées sur des bateaux pour accéder à certains prés du marais. Il n’y a qu’en barque que les éleveurs pouvaient venir traire les vaches.
NB : à venir un article sur la marais poitevin…