Où étaient les Ascéistes ? n° 9

publié le 8 septembre 2014 (modifié le 30 juin 2016)

le samedi 28 juin 2014 ?

Dans la série Où étaient les Ascéistes ? Voici (enfin !) le n° 9

Mais où étaient les Ascéistes … le samedi 28 juin 2014 ?

A Vatan bien sûr ! Grâce à l’investissement du CLAS (merci Suzanne), ils sont partis en car direction l’Indre. Un repas à l’auberge du centre pour arriver d’un bon pied avant de se diriger vers la ferme de Monsieur Ferdinand de Lesseps, au Domaine de la Chesnaye, à Guilly.
« Là, la manifestation battait son plein. Chacun s’est égayé sur le site. Pour notre part, Christiane et moi, avons commencé par aller saluer les bénévoles de la région Centre. Ensuite, promenade au gré des stands où les accueils furent tous sympathiques. Quant aux dégustations, c’est incroyable de variété. Quel plaisir d’apprendre de chaque hôte, ravi de partager sa richesse locale, parfois renommée, parfois injustement méconnue.
Nous cheminons à la découverte de l’insolite " Musée des Ponts et Chaussées", dont la toute dernière acquisition, la lentille de Fresnel, est impressionnante et admirablement décapée.

Et puis nous avons fait une pause dans la grange. Quelle surprise !!! Des spectacles comiques, diversifiés et de très bon niveau, présentés par notre maîtresse de cérémonie, Présidente de la Commission Permanente Culture, Sophie Drouet, et la permanente Culture Patricia Delauney.

Hélas, 1 heure avant de partir, la pluie nous a surpris. Ce fut l’occasion de revoir les engins de travaux publics du siècle dernier. C’est sous une averse abondante que nous avons regagné le mini bus. Vers 20h15, nous étions de retour au parking du lac, à Tours.

En dépit des gouttes de la fin d’après-midi, ce fut une magnifique journée où l’on a pu prendre le temps de discuter avec les hôtes-animateurs de chaque stand. 

flashmob
arrivée de la cavalcade

Bravo et félicitations à tous.

PS : un petit regret tout de même ;
Il est dommage que les collègues et les retraités ne s’intéressent pas à cette manifestation de haute qualité. »
(Bernard)

Côté bénévoles, c’est toujours un grand plaisir que de passer ce week-end à la conception (et il faut en dénicher des bonnes idées innovantes et des accessoires à exposer !), au montage (avec l’outillage et la patience nécessaire), à la tenue (volonté d’accueillir oblige) et au démontage (muscles indispensables) du stand ! Le divertissement chaque soir est grandement apprécié. A noter pour les plus audacieux que la prochaine édition aura lieu en 2016.

La minute culturelle [1]
Connaissez-vous la lentille de Fresnel ?

Augustin Fresnel a été nommé à la commission des phares et balises en 1819 et s’est attaché à les perfectionner au niveau de la source de lumière et du système de projection. C’est ainsi qu’il a été amené à mettre au point les lentilles à échelons. À sa mort le 14 juillet 1827, c’est son frère Léonor qui poursuivra son œuvre de modernisation des phares et contribuera à l’édition de ses œuvres complètes.
C’est dans un Mémoire sur un nouveau système d’éclairage des phares, qu’il lit à l’Académie des Sciences le 29 juillet 1822, que Fresnel décrit les principes théoriques et pratiques de ses inventions :

« Je songeai, dès le commencement, à substituer de grandes lentilles de verre aux réflecteurs paraboliques. On sait qu’une lentille, comme un miroir parabolique, a la propriété de rendre parallèles les rayons partis de son foyer ; elle produit par réfraction l’effet que le miroir parabolique produit par réflexion. Cette application des lentilles à l’éclairage des phares ne pouvait être une idée nouvelle, car elle vient trop aisément à la pensée, et il existe , en effet, un phare lenticulaire en Angleterre ; mais il parait qu’il a peu d’éclat, ce qui tient probablement à la grande épaisseur des lentilles employées, qui est de 0,20 m , et peut-être aussi à la disposition générale de l’appareil, sur laquelle je n’ai pas de renseignements précis.
Si l’épaisseur des lentilles n’excédait pas l’épaisseur ordinaire des glaces, la lumière absorbée par le verre ne serait qu’une très petite partie de celle qui le traverse : la perte résultant de la réflexion partielle des rayons aux deux surfaces n’est que d’un vingtième, d’après les expériences de Bouguer ; et en la supposant même d’un douzième, on voit combien peu la lumière serait affaiblie par son passage au travers de ces lentilles, et quels avantages elles auraient à cet égard sur les meilleurs réflecteurs métalliques, qui absorbent la moitié de la lumière sous des incidences peu obliques, telles que celles de la majeure partie des rayons dans les miroirs paraboliques. C’est cette réflexion qui m’avait donné l’espoir d’apporter une économie notable dans l’emploi de la lumière en substituant des lentilles aux miroirs paraboliques.
Des liquides bien transparents, tels que l’eau et l’esprit de vin, n’absorbent qu’une faible partie de la lumière qui les traverse, même sur une longueur de vingt à trente centimètres ; et l’on aurait pu songer à appliquer aux phares les grandes lentilles que l’on fait avec deux verres bombés entre lesquels on introduit un liquide ; mais outre que le poids énorme de ces lentilles aurait beaucoup fatigué le mécanisme qui fait tourner l’appareil dans les phares à éclipses, le séjour prolongé des liquides entre ces verres bombés aurait fini par les salir intérieurement, et il aurait été très difficile de les nettoyer. Le mastic servant à luter leurs bords aurait pu d’ailleurs se dégrader en quelques points et donner passage au liquide. Il était donc beaucoup plus sûr de n’employer que des matières solides.
Il était nécessaire aussi, pour ne pas perdre une trop grande partie des rayons émis par la lumière placée au foyer, que chaque lentille embrassât tous ceux qui sont compris dans un angle de 45o, ce qui exige que l’angle prismatique du verre au bord de la lentille, ait 40o. On voit quelle épaisseur en résulterait au centre, si la lentille était terminée par une surface sphérique continue : cette grande épaisseur aurait le double inconvénient d’affaiblir beaucoup la lumière qui la traverserait, et de donner à la lentille un poids trop considérable.
Mais si l’on divise celle-ci en anneaux concentriques, et qu’on ôte à la petite lentille du centre et aux anneaux qui l’entourent toute la partie inutile de leur épaisseur, en leur en laissant seulement assez pour qu’ils puissent être solidement unis par leurs bords les plus minces, on conçoit qu’on peut également obtenir le parallélisme des rayons émergents partis du foyer, ou, ce qui revient au même, la réunion au foyer des rayons incidents parallèles à l’axe de la lentille, en donnant à la surface de chaque anneau la courbure et l’inclinaison convenables.
C’est Buffon qui a imaginé le premier les lentilles à échelons, pour augmenter la puissance des verres ardents en diminuant leur épaisseur ; mais d’après ce qu’il dit sur le sujet, il est évident qu’il proposait de les faire d’un seul morceau, ce qui rend leur exécution presque impossible … »

 [1]

[1source : melusine.eu.org/syracuse/mluque/fresnel/augustin/phare.html