Retour sur le voyage au Sénégal

publié le 27 avril 2022 (modifié le 1er mai 2022)

Carnet de voyage du périple de la section voyage à la découverte de la nature du Sénégal du 13 au 22 novembre 2021

Rendez-vous au petit matin, heureux de nous retrouver, plein de choses à nous raconter … le voyage va passer vite.

Arrivée à Dakar en début de soirée, nous attendons en vain nos valises…elles sont toutes restées à Paris…Après toutes les formalités de réclamation, nous faisons connaissance avec notre guide DOUDOU et notre chauffeur et prendrons enfin la route, après minuit, entassés dans notre mini-bus quelque peu rustique, pour retrouver notre lodge… arrêt pour achats de brosse à dents en cours de route…il fait chaud, nous sommes heureux d’être en vacances loin de nos tracas d’occidentaux. Le lodge a eu la gentillesse de nous attendre pour notre 1er diner, vite pris et au lit.

1er jour : le lac rose

Nous sommes à 35 km au nord-est de Dakar. Le lac Rose est un grand lagon de 3 km2, peu profond, il a une couleur rose orangé due à une algue microscopique qui fabrique un pigment rouge. Une merveille !

Nous embarquons dans des pirogues à rames pour traverser le lac et rejoindre les salines. L’eau du lac est particulièrement salée : 380 grammes par litre. Après un déjeuner de poisson, au bord de mer, nous partons en camion 4X4 pour rejoindre et remonter la grande côte et atteindre le centre de pêche artisanale de Kayar. La Grande-Côte, c’est 150 km de plages, avec du courant et des vagues puissantes.

A Kayar, c’est le dépaysement total : des centaines de pirogues colorées dans l’eau, sur lesquels une dizaine d’hommes prennent place avec leur filet. Des centaines d’hommes, femmes et enfants attendent le va et vient des pirogues qui déchargent sur la plage des tonnes de poissons, à même le sable, transportées ensuite dans des charrettes pour être vendu sous la halle, ou nettoyé par les femmes sur la plage pour les espèces non vendables.

Nous continuons par la route pour rejoindre le camp du désert à Loumpoul, dans les dunes de sable, pour une nuit saharienne dans des tentes mauritaniennes traditionnelles. Nous sommes sur le Paris-Dakar… Après un succulent couscous sénégalais, fin de soirée autour d’un feu de camp au rythme effréné des djembés… Toujours pas de valises, le camp souffre de la sécheresse et il n’y a presque pas d’eau pour se laver ! On en rit mais bonne nouvelle nos valises nous attendent dans notre lodge du soir.

2eme jour : La langue de Barbarie

Au petit matin, petite balade à dos de chameau ou à pied dans les dunes de sable ocre. Nous partons à la pépinière villageoise que nous soutenons par un petit don dans le cadre d’un programme de reboisement. La pépinière mène une campagne annuelle de plantation de près de 300 000 eucalyptus pour freiner l’avancée du désert. Nous apprécions leur travail.

Nous reprenons la piste en camion 4X4 jusqu’à l’ancienne embouchure du fleuve Sénégal ou la Langue de Barbarie rejoint le continent. Dans un cadre sauvage, à l’ombre des filaos, nous dégustons un barbecue de poisson…

Sur la langue, entre le fleuve et l’océan, des femmes sont au travail : ramassage de coques, qu’elles ouvrent et cuisent sur des feux de pommes de pins avant de repartir les vendre à Saint Louis. Arrivés à notre lodge. L’endroit est idyllique, les chambres magnifiques… nous nous délassons dans la piscine au bord de l’océan. Régal de poisson.

3eme jour : Parc national et Saint Louis

Départ matinal pour le parc national du DJOUDJ, 3eme réserve ornithologique du monde que nous allons explorer en pirogue. La réserve s’étire sur 15 km de long entre le fleuve Sénégal et la mer. Dans ces paysages lacustres, les oiseaux endémiques et migrateurs s’y regroupent pour nidifier. Les centaines de pélicans se sont regroupés sur une plateforme et offrent un spectacle extraordinaire de pêche et ballets aériens.

Puis, nous repartons pour Saint-Louis, 1ère capitale de l’Afrique occidentale Française, étape de l’aéropostale de Mermoz. Visite de la ville coloniale en calèche en passant par le quartier de Guet Ndar, quartier très peuplé et très vivant dont la vie entière se rattache au poisson. Le bétail est en semi-liberté sur les routes où circulent voitures, transports en commun, calèches et piétons. Cet endroit vit aussi au rythme des chants du muezzin saturés par un appareillage sonore puissant. Nous rentrons profiter du charme de notre lodge. Nuit bercée par les vagues de l’océan.

4eme jour : Delta de Saloum

En route en direction du Saloum, via Mekhe, capitale de la chaussure sénégalaise.
Nous suivons la piste cahoteuse en latérite pour rejoindre Baba Garage, où a lieu le marché hebdomadaire. Dans une atmosphère chaotique, nous sommes impressionnés par tous ces marchands, cultivateurs, pécheurs…qui sont arrivés au village pour vendre leurs produits … en charrettes, en bus colorés ou en vieilles Peugeot… Nous apprécions la couleur des boubous des femmes toujours magnifiquement vêtues.

Nous reprenons la piste qui nous emmène à Fatick le long des marais salants puis Foundiougne où nous devons prendre le bac pour traverser le fleuve Saloum et rejoindre une paillote pour notre déjeuner au bord du fleuve. Le bac est en panne ! les Chinois construisent un pont mais il n’est pas encore inauguré !

Nous traverserons le fleuve en pirogue pendant que notre chauffeur mettra plus de 3 heures pour nous retrouver de l’autre côté du fleuve ! Nous reprenons la route jusqu’à Sokone et notre lodge. Il fait nuit, nous traversons des bras de mer, des mangroves, inquiets de comprendre comment notre chauffeur peut suivre une route …, il n’y en a pas ! Puis c’est un nouveau dépaysement, notre campement est sur une ile de coquillage, au bord d’un bolong, un bras de mer bordée de mangrove relié au fleuve Saloum.

Les bungalows sont en toit de paille et une belle piscine surplombe le bolong. On y est tellement bien… et les gens sont charmants … ​On dégustera dans le restaurant des plats typiques sénégalais mais surtout les huîtres de palétuviers et les meilleurs poissons (dorades, barracudas…).

5eme jour : Parc national des iles de Saloum

Journée dans le Parc National du Saloum, classé réserve nationale de la biosphère.A bord d’une pirogue, nous nous engageons dans un labyrinthe de bolongs bordés de palétuviers (sur leurs racines des huitres) pour rejoindre une ile.Journée de détente et baignade. A notre retour au lodge, certains d’entre nous partirons à la rencontre des habitants du village voisin.Accueillis par la chef du village, sa 3eme femme, l’immam, cette visite sera très enrichissante sur la connaissance de la vie locale.

6eme jour : Safari dans la réserve de Fathala

Nous empruntons la route vers la forêt de Fathala à la frontière de la Gambie pour un safari. Le Sénégal tente de réintroduire les animaux endémiques qui avaient été entièrement braconnés. Nous y verrons des zèbres, girafes, antilopes, singes et phacochères ainsi qu’une multitude d’oiseaux. Puis expérience unique de marche avec les lions. Nous nous promenons à côté d’une lionne et d’un lion de 250 kg, accompagnés de 3 guides bien évidemment. Nous avons un bâton d’autorité en mains, les lions ne nous ont pas attaqués ! !!

7eme jour : Saly

Après quelques heures de bus, nous arrivons dans la station balnéaire de Sally pour 24 heures de détente : mer, piscine, restaurant et bar en all inclusive. Nous terminerons la soirée à danser dans la piscine, tout habillé ! Que de beaux souvenirs !

8eme jour : Ile de Gorée

Nous retournons à Dakar pour embarquer vers l’ile de Gorée. L’ile est colorée, paisible et agréable mais nous allons vivre une expérience inoubliable en visitant la maison des esclaves, emblème de la traite négrière.

Au rez-de-chaussée se trouvent des cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. Une ouverture lumineuse s’ouvre au milieu du couloir central, c’est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour le Nouveau Monde, beaucoup mourraient en mer.

Et avant de rejoindre l’aéroport pour notre retour, nous faisons le tour de la ville de Dakar, nous arrêtant au monument de la Renaissance Africaine, une statue de 52 mètres en bronze, puis une dernière collation au bord de l’océan, au coucher du soleil, sur la pointe des Almadies (la plus à l’est du continent africain).

Fin du voyage
Merci à Nelly pour les photos, Elisabeth et Michel COSCO pour le compte-rendu !

PS : le prochain voyage nous emmènera vers le Brésil !