Retour sur une journée sur le Marité - 13 juillet 2013

publié le 7 août 2013

Après l’embarquement des passagers et une présentation de l’équipage et des consignes de sécurité à bord, à 10 h, comme prévu, le voilier commence sa manœuvre de sortie du port de Granville à l’aide des moteurs.

La mise aux voiles est prévue dès la haute mer, seulement le vent est très léger, sera-t-il suffisant pour permettre au Marité de prendre le large ?

L’inquiétude est de courte durée, le vent commence à monter et on peut enfin hisser les grands-voiles.

Pour cette opération, tous les « apprentis » marins sont sollicités, l’ambiance est telle qu’il n’est pas besoin de rappeler à l’ordre, il y a plus de volontaires qu’il n’y a de cordages à tirer.
Ce trois-mâts goélette, dernier terre-neuvier en état de navigation, possède 13 voiles d’une superficie de 650 m².

Lorsque les 3 grands-voiles sont hissées, deux des hommes d’équipage grimpent en haut des plus grands mats, environ 20 m du sol, afin de détacher les voiles carrées, nous sommes impressionnés par leur performance, ils sont quand même assurés par des harnais de sécurité, mais les néophytes que nous sommes saluent la prouesse.

Doucement le vent commence à s’insinuer dans les plus grandes voiles et notre trois mats commence à glisser sur cette eau plate et d’un beau bleu turquoise.

Le soleil brille, les passagers s’installent sur les différents points du bateau, l’ambiance est au beau fixe, nous filons environ 4 à 5 nœuds (1 nœud = 1,852 km/h).

Après quelques heures de navigation et un déjeuner sur le pont du navire, le capitaine nous propose un arrêt sur les îles Chausey, seulement le Marité ne peut pas accoster sur le ponton réservé aux bateaux passagers et c’est donc à bord de Zodiacs de 13 et 6 places, sur lesquels nous accédons par une échelle métallique suspendue au-dessus de la mer, exercice un peu périlleux, mais que chacun accompli sans encombre grâce à l’équipage, plusieurs rotations sont nécessaires car nous sommes environ une soixantaine à bord.

Nous sommes donc débarqués sur l’archipel et là encore, comme la mer descend, nous accostons sur un petit promontoire rocheux que nous devons franchir, les algues, glissantes, rendent l’exercice assez délicat. Enfin tout le monde est sur l’île et chacun part se promener au gré de ses envies.

Nous avons droit à environ 1 h 30 de liberté, à l’issue de laquelle, nous reprenons nos zodiacs pour réintégrer notre voilier.

Il faut maintenant repartir vers Granville, et les manœuvres de voilures reprennent, mais la fatigue commence à se faire sentir et les marins d’eau douce que nous sommes ont un peu plus de difficulté à tirer les cordages, allez ho-hisse, encore un petit effort.

Nous reprenons la route du retour, mais la brise s’est levée et il fait un peu plus frais, on supporte volontiers les polaires.

A l’approche du port, il faut affaler les voiles et les moteurs sont remis en marche.

Derrière nous, le soleil commence à baisser lentement et c’est sous un ciel doré que nous arrivons près des côtes normandes et du port de Granville, les portes de l’avant-port s’ouvrent et majestueux, le Marité fait son entrée, il y a de nombreux curieux sur les quais qui admirent notre voilier, enfin nous accostons, il est 22 h et chacun remonte sur le quai, avec des étoiles dans les yeux et quelques coups de soleil sur le visage et le corps.

C’est l’épilogue d’une journée merveilleuse, dans une ambiance conviviale, sur un somptueux bateau, je vous souhaite d’avoir un jour la chance de vivre cette journée de rêve.

Merci à l’ASCEE pour cette magnifique journée

Marie-Françoise


C’est un fameux trois mats…

C’est ce qu’on pu dire les ascéistes qui ont passé la journée à bord du Marité.
Tout le monde a pu apprécier la qualité du travail des entreprises manchoises
qui ont remis à neuf le dernier terre neuvier français. Huniers, perroquets, focs, grand-voile….
Après quelques manipulations, ces termes n’avaient plus aucun secret pour ceux qui ont participé à la manœuvre.
La mer étant très calme, nous avons hissé toutes les voiles pour mettre le cap sur Chausey.
Arrivés sur place, nous avons tiré quelques bords, ce qui nous a permis de découvrir l’archipel sous des angles inhabituels.
Après avoir passé quelque temps sur la Grande Ile, nous avons remis le cap sur GRANVILLE.
Tout le monde se souviendra de cette belle journée très bien organisée puisque le soleil a été de la partie toute la journée !!!

Eric BIARD