A la sonnerie, les enfants se sont sagement rangés sous le préau. Puis, en silence, ils ont cheminé dans le couloir aux teintes pastel où ils ont déposé leur manteau. Dans la classe, chacun s’est installé à sa place. De nos jours, les bavards et les chahuteurs ne craignent plus la férule du maître d’antan, mais ils n’échappent pas à des rappels à l’ordre, voire à de sévères punitions.

La journée a commencé avec l’arithmétique et la géométrie. Ah ! Que de suées dues au théorème de Thalès ! Que de tergiversations autour de l’abscisse et de l’ordonnée ! Puis il a fallu éviter les chausse-trappes de la grammaire et de l’orthographe : ils ont inhalé, elles se sont souri. les oiseaux pépiaient. Prendre le temps de se relire n’est pas un conseil superfétatoire !

La géographie fut consacrée à l’étude de nos grands fleuves. II y fut question notamment de méandres indolents, d’alluvions accumulées et des bateaux qui, languissamment, naviguent d’une ville à l’autre, transportant moult marchandises.

Quant à l’histoire, la leçon a porté tout entière sur l’Ancien Régime. époque au cours de laquelle les nobles se sont arrogé tant de privilèges et donnaient des fêtes fastueuses, quand les serfs courbaient l’échine sur de maigres tenures.