CHA TOIE MENT

publié le 21 juillet 2015

de Alain Ferrand (ASCE 14)

Tu t’es embûchée près du feu qui ronronne
Bien en rond, bien au chaud, sur le vieux canapé
Et sur ton pelage moire qui d’usage charbonne
Craquent les mèches de l’âtre en un rythme doré
 
Tu t’étires, lascive et puis tu bailles encore
De grands yeux verts perdus dans le vide des flammes
Fière impudique hautaine, la façon dont tu dors
Donne à tes airs d’enfant des rêves de grandes dames
 
La grande maison s’éteint comme le feu s’apaise,
Je ne vois déjà plus que l’ombre d’un corps souple
Dont la féminité attisée par les braises
Me souligne encore plus que nous formons un couple
 
Tu es un chat ma chère, maîtresse de ces lieux,
Mais bien plus attachée au foyer et son âme
Qu’à ce tendre inconnu qui te brûle des yeux
Tu es un chat ma chère, tu es un chat ma femme

Alain Ferrand (ASCE 14)